Centre d'archives
d'architecture contemporaine Archiwebture

Henri Gaudin est né le 25 septembre 1933 à Paris et mort le 5 mars 2021 à Paris.

Après une formation dans la Marine marchande de 1952 à 1954, Henri Gaudin se forme à l'architecture à l'École des beaux-arts dans l'atelier de Louis Arretche. Le sujet de son diplôme est une maison des pilotes à Dunkerque (1966). Après un séjour aux États-Unis de 1967 à 1969, grâce à une bourse de la fondation Delano-Aldrich, pendant lequel il travaille dans l'agence Harrison et Abramovitz, Henri Gaudin se consacre entièrement à l'architecture tout en développant une pratique artistique personnelle qui est très présente dans son travail architectural.

Ce sont les logements construits entre 1975 et 1981 à Maurepas qui font connaîtrent Henri Gaudin, notamment leur présentation à l'Institut français d'architecture dans l'exposition "Architecture en France (1991-1992)". Cet ensemble illustre parfaitement l'idée de "copulation des formes", comme l'appelle Henri Gaudin lorsqu'il évoque "l'intime rencontre de formes" qu'a été pour lui la découverte de la forteresse italienne de Sassocorvato. La figure de proue ou la forme d'éperon des bastions militaires de la Renaissance sont des éléments récurrents des volumes architecturaux de ses projets (Maison du sport français à Paris, université Saint-Leu à Amiens, médiathèque Cœur de ville à Vincennes). Ces formes ne sont pas sans rapports non plus avec l'univers maritime.

En 1985, Henri Gaudin livre un second ensemble de logements dans la ZAC du Canal à Évry-Courcouronnes, après avoir été architecte en chef du quartier de la Sourderie à Saint-Quentin-en-Yvelines pour le compte de l'établissement public d'aménagement de la ville nouvelle. À partir de 1985, il participe à de nombreux concours publics (Bibliothèque nationale de France, ZAC Seine Rive Gauche, Centre de recherche des Archives nationales, Musée des beaux-arts de Grenoble, Cité de la musique de La Villette). Le centre des Archives de Paris est la première réalisation à laquelle collabore son fils Bruno Gaudin. Leur seconde plus importante réalisation commune est le stade Charléty dans le 13e arrondissement de Paris, où ils réussissent à faire de cet équipement sportif un élément de liaison urbaine et paysagère entre le parc Montsouris, la Cité universitaire internationale et la banlieue au-delà du périphérique. Ensemble, ils signent aussi le réaménagement du musée Guimet à Paris et la construction de l'École nationale supérieure de Lyon.

En 1989, après plusieurs tours de scrutin, Henri Gaudin est désigné ex-aequo avec André Wogenscky lauréat du Grand Prix d'architecture, récompense qu'il refuse finalement. L'Équerre d'argent lui est décernée deux fois : en 1986 pour l'ensemble de logements à Évry-Courcouronnes et en 1994 pour le stade Charléty.

Le travail architectural d'Henri Gaudin a fait l'objet de plusieurs expositions, dont deux organisées par l'Institut français d'architecture en 1984 ('Trois architectes français : Henri Ciriani, Henri Gaudin et Christian de Portzamparc') et en 2001. Ce travail a été régulièrement et abondamment publié.

Henri Gaudin enseigne à partir de 1969 à l'École nationale supérieure d'architecture de Versailles. Il reçoit en 1994 la grande médaille de l'Académie d'architecture.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont le plus célèbre est "La cabane et le labyrinthe".

Au moment de la fermeture de son agence, Henri Gaudin a éliminé un grand nombre d'archives. Peu de dossiers écrits/pliés ont été conservés, principalement ceux de réalisations importantes (Archives de Paris, ENS de Lyon, musée Guimet, stade Charléty) mais aussi d'affaires restées à l'état de projets. Le fonds d'archives est constitué également de nombreux tubes de rouleaux de plans, d'une très grande documentation iconographique, de dossiers et de notices de présentations de projets de concours, de portfolios d'études, de nombreuses maquettes (parfois de détails à très grande échelle) et d'une très importante revue de presse.

Dans l'agence de l'architecte puis dans son appartement à la même adresse. Une petite partie (des maquettes surtout) était conservée dans un garde-meuble à Villeneuve-la-Garenne.

SIAF/Cité de l'Architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine