Auguste Cadet est né à Lyon en 1881 et décédé au Maroc en 1956.
Il est admis à l’Ecole des beaux-arts en 1902 et s’inscrit dans l’atelier Paulin.
Collaborateur d’Henri Prost au Maroc, il s'y installe définitivement et s'y intégrera totalement. Professionnellement on le définit comme un homme 'très proche du chantier, travaillant en contact direct avec les entreprises et les artisans'.
Son principal client sera l’administration des Habbous, institution d’Etat à caractère religieux gérant l'ensemble des donations faites dans des intentions pieuses ou charitables et dont les revenus sont affectés à l'entretien du culte et de ses édifices, pour laquelle il construit des mosquées et deux quartiers d’habitation à Casablanca et à Rabat, destinés à la population marocaine.
Le 'quartier des Habbous' à Casablanca, une quinzaine d'hectares proches du Palais Royal, est né d’un plan d'urbanisme entrepris par le général Lyautey pour résorber les bidonvilles, et fut construit à partir de 1919 par Auguste Cadet et Edmond Brion, qui le poursuivent jusque dans les années 1950. La mosquée de Sidi Mohammed et le tribunal appelé la Mahakma du Pacha en sont les bâtiments publics les plus importants. (Ce quartier a souvent été attribué à Albert Laprade, qui avait en fait quitté Casablanca en 1919 et ne semble pas y avoir contribué.)
(d'après Marty (Michel), 'Auguste Cadet 1881-1956', Académie d’Architecture. Portraits d’architectes. Supplément aux Cahiers de l’Académie d’Architecture, II, 1989, p. 67 à 69).