Jacques Debat-Ponsan, fils du peintre Edouard Debat-Ponsan (1847-1913), est né le 21 août 1882 à Copenhague. Il meurt en 1942.
Il entre à l'Ecole des Beaux-arts en 1903 où il est élève de Laloux et Tronchet. Premier Grand Prix de Rome en 1912 avec un projet de Casino dans une ville thermale, il séjourne à la villa Médicis de 1918 à 1921. D'abord intéressé part l'art de l'affiche (il dessine des affiches pour la marque de cacao Van Houten), il débute en architecture en participant à la reconstruction des régions dévastées dans la Somme, où il édifie écoles, lycées et églises.
Nommé architecte des PTT en 1928 et architecte en chef des bâtiments civils en 1931, sa carrière s'illustre par de nombreuses constructions dans le domaine des postes, notamment:
- en 1931-1939, le ministère des PTT, 20, av. de Ségur (Paris 7e);
- en 1935, les bâtiments de direction et comptabilité des services téléphoniques, 18, bd Vaugirard (Paris 15e) ainsi que le central téléphonique, av. de Suffren (Paris 7e).
Dans les mêmes années, il réalise encore les abattoirs et le grand marché aux bestiaux de Bordeaux.
Ses liens familiaux avec le sénateur-maire de Boulogne-Billancourt André Morizet, lui permettront notamment de participer, au côté de Tony Garnier et de Jean Prouvé, à l'édification de l'hôtel de ville (1931-1934).
Une de ses plus belles réalisations, le Groupe scolaire Jean-Baptiste-Clément à Boulogne-Billancourt (1933), illustre l'intérêt particulier qu'il porte à l'architecture scolaire: il publie d'ailleurs un ouvrage sur ce thème ('Nouvelles écoles en France', Paris: Alexis Sinjon, s.d.).
Il participe au comité de direction de la revue La Construction moderne de 1933 à 1937.
Avec Fildier, Sébillotte et Mestre, il collabore à quelques projets pour l'Exposition internationale de Paris 1937, réalisant notamment les portes du pont Alexandre-III et du quai d'Orsay.
Il est nommé professeur chef d'atelier à l'Ecole des beaux-arts de Paris, en remplacement d'Emmanuel Pontremoli [vers 1939 ?].
Cet architecte moderne, décédé prématurément à l'âge de 60 ans, a recherché la fonctionnalité et construit quelques grands bâtiments publics marquant leur époque, dans un style dépouillé empruntant au classicisme, rappelant en cela l'esprit d'Auguste Perret.