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Garnier, Tony (1869-1948)

Présentation du fonds

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  • Présentation

  • Notice biographique

    Tony Garnier naît le 13 août 1869 à Lyon dans le quartier de la Croix-Rousse. C’est un fils de canuts. Son père, Pierre Garnier, est dessinateur en soierie et sa mère, Anne Evrard, est tisseuse. Confronté dès son plus jeune âge aux conditions de vie de ces ouvriers de la soie, il fera du logement l’une de ses préoccupations majeures.

    Voulant devenir architecte dès l’enfance, il commence sa formation à l’école des Beaux-arts de Lyon (1886-1889). En 1889, il part à Paris, où il tente à six reprises le concours du Grand Prix de Rome.

    A force d’acharnement et de conviction, il est enfin lauréat en 1899, ce qui lui vaut de devenir pendant quatre ans pensionnaire de la villa Médicis afin d’y étudier les monuments antiques. En ce début de siècle, les élèves partent non seulement à la découverte de l’héritage romain mais poursuivent également leur voyage en Grèce et en Asie mineure. Il se lie alors d’amitié avec le sculpteur Bouchard.

    Pendant son séjour, Tony Garnier va rapidement se démarquer des autres élèves. Peu discipliné, il ne réalise pas les travaux demandés par l’Académie, qui visent l’étude de monuments antiques isolés. Il préfère travailler sur une ville entière: Tusculum. En quatre ans à la villa Médicis, il ne travaillera finalement que six mois sur les monuments antiques, préférant consacrer son temps au projet d’une ville nouvelle, une ville moderne: «Une cité industrielle».

    Ce projet sera publiée pour la première fois en 1917.

    Très attaché à ses racines, Tony Garnier décide, à la fin de son séjour romain, de revenir à Lyon. Un premier chantier lui est confié par le maire Victor Augagneur en 1904, pour la réalisation de la laiterie-vacherie municipale du parc de la Tête-d’Or. Satisfait du travail de l’architecte, Augagneur le recommande chaleureusement à son successeur, Edouard Herriot.

    C’est le début d’une longue et fructueuse collaboration. Edouard Herriot confiera à Tony Garnier l’essentiel des grands travaux de la ville: abattoirs de la Mouche et marché aux bestiaux (1908-1928), hôpital de Grange-Blanche (1911-1933), stade municipal de Gerland (1913-1926) et quartier des Etats-Unis (1919-1933).

    Entre 1930 et 1933, il conduit son dernier grand chantier, celui de l’hôtel de ville à Boulogne-Billancourt.

    Après avoir formé une génération d’architectes lyonnais, Tony Garnier prend sa retraite en 1938, au domaine de Carnoux, commune de La Bédoule, près de Cassis. Il consacre cette dernière période de sa vie au dessin.

    Il meurt le 19 janvier 1948.

  • Présentation du contenu

    Salle d'assemblée de la Cité industrielle, vers 1917; monument aux morts, parc de la Tête-d'Or à Lyon (1920-1930).

  • Importance matérielle

    2 doc. graph et une trentaine de photographies.
  • Historique de la conservation

    Issu du fond : 10 IFA - Carlu, Jacques (1890-1976)

  • Conditions d'accès

    Il n'y a pas de restriction juridique à la consultation du fonds.
  • Mentions obligatoires

    SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine

  • Traitement archivistique

  • Historique du traitement

    Mathilde Dion (historienne) : inventaire, avril 1990.

  • Auteur(s) de l'instrument de recherche

    Mathilde Dion
  • Mode de classement

    Le fonds est saisie en base de données, mais les dossiers restent à coter (les descriptions des documents ont été provisoirement reportées dans le champ 'Commentaire' des fiches Objets).

  • Tris et éliminations

    Aucune élimination n'a été pratiquée.

  • Sources complémentaires

  • Documents séparés

    Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle: fonds Tony Garnier, 302 AA (quelques dessins, 1 photo).

    Centre Georges-Pompidou, MNAM/CCI: collection Tony Garnier (34 doc.).

    Musée des Beaux-arts de Lyon: fonds Tony Garnier.

    Archives départementales du Rhône, Lyon: quelques documents.

    Archives municipales de Lyon: quelques documents.

    Bibliothèque municipale de Lyon: voir notamment les photographies du fonds Sylvestre.

    Ecole des beaux-arts de Lyon: quelques documents.

    Archives municipales de Boulogne-Billancourt: documents sur l'hôtel de ville de Boulogne, 1929 (cote: 1 M).

  • Publications à partir du fonds

    "Archives d'architecture du XXe s.". Paris: IFA/Archives d'architecture du XXe siècle; Liège: Mardaga, 1991.
    Gras (Pierre). "Tony Garnier". Paris : Editions du Patrimoine, 2013 (Carnets d'architectes, n° 15).

  • Bibliographie

    Choay (Françoise). "L'Urbanisme: utopies et réalités: une anthologie". Paris: Seuil, 1965.

    Walter (Elisabeth), Taylor (Brian-Brace), Aniel (H.), Foucart (Bruno), et. al.. "20 ans d'architecture à Boulogne-Billancourt 1920-1940", Paris: Institut de France, Academie des beaux-arts, 1973 (catalogue exposition Ville de Boulogne/Bibliothèque Marmottan).

    Roz (M.), Lagier (A.), Rivet (P.), "Tony Garnier: rapport final". GERAU (rapport de recherche CORDA), 1982.

    "1934-1984, cinquantenaire de l'Hôtel de ville de Boulogne-Billancourt, architecte: Tony Garnier: document scientifique"/N. Fauvel et J.-L. Samson. Lyon: Cerlyau; Ecole d'architecture de Lyon, 1985.

    "Tony Garnier: l'œuvre complète", catalogue d'exposition CCI-Centre Georges-Pompidou, 1990.

    "Tony Garnier au CCI", L'Architecture d'aujourd'hui, n°267, fév. 1990, p. 36.

    Bertet (Françoise). "Le quartier des Etats-Unis de Tony Garnier à Lyon". Paris : Ecole d'architecture de Paris Villemin (EAPV), 1992. 4 vol. (TPFE dir. Pierre Vaisse et Jean-Louis Cohen).

    Leniaud (Jean-Michel). "Les bâtisseurs d'avenir: portraits d'architectes XIXe-XXe siècle". Paris: Fayard, 1998.

    Jacques (Annie), Verger (Stéphane), Virlouvet (Catherine). "Italia antiqua"; catalogue de l'exposition, 12 fév.-21 avr. 2002 (ENSBA) et 5 juin-9 sept. 2002 (Villa Médicis, Rome). Paris: ENSBA, 2002.

  • Date de mise à jour

    15/03/2024