Tony Socard est né à Paris (17e arr.) le 26 septembre 1901 et mort en 1996.
Il appartient à un milieu d'architectes et de décorateurs: l'un de ses oncles est le décorateur (ingénieur et auteur de meubles) Tony Selmersheim (1871-1971, travaille avec Chedanne, Sauvage, etc.). Son père est le maître verrier Edmond Socard ; son grand-père maternel est inspecteur en chef des monuments historiques.
Diplômé DPLG en 1932, Tony Socard ne veut pas reprendre l’atelier paternel (c'est son frère Jacques qui le reprendra, avant d’entrer chez les bénédictins à l’abbaye d’En-Calcat sous le nom de dom Ephrem [† 1985]). C'est l'une des raisons de son départ pour Alger, où il arrive en 1932 ou 1933, et où il travaille pour la Régie foncière de la ville de 1933 à 1938 : il édifie des immeubles dans les quartiers de la Marine et des Consulats. Après sa mobilisation en 1939-1940, il devient directeur de l’urbanisme au gouvernement général d’Algérie de 1941 à 1943. Il est à nouveau mobilisé en 1944 (chargé de mission auprès des Monuments historiques, région Sud).
Parallèlement, à partir de son arrivée à Alger, Tony Socard rédige à l'Institut d'urbanisme de l'université de Paris, sous la direction de Marcel Poëte, une thèse intitulée «La beauté des villes», qu’il soutient en 1937; il est lauréat de l'Institut d'urbanisme en 1938. Il écrit de nombreux articles sur l’urbanisme des années trente aux années cinquante, notamment dans la revue algéroise Chantiers. Il enseigne à partir de 1946 la composition urbaine à l’Institut d’urbanisme d’Alger, et est chargé en 1961-1962 de cours d'histoire de l'architecture (Centre de formation des vérificateurs des ponts et chaussées) et de croissance urbaine (Ecole supérieure de commerce d'Alger).
De retour en France en 1962, il travaille pendant dix ans (adresse professionnelle: 16, rue Raynouard, Paris 16e), sans retrouver une activité professionnelle qui le satisfasse; il élabore notamment des plans d’urbanisme de villes moyennes (Vernon, Bourges) à la fin des années soixante. Il se retire à Nice.
Tony Socard a aussi développé une collection de cartes postales en partie héritée de son grand-père Selmersheim (80000 cartes postales).
Enfin, il a rédigé des Mémoires (en possession de ses héritiers).