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Subes, Raymond (1891-1970)

Présentation du fonds

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  • Repérage
  • Présentation

  • Notice biographique

    Raymond Subes est né à Paris le 13 avril 1891 et mort à Étampes le 31 janvier 1970. C'est l'un des plus importants ferronniers d'art français du XXe siècle.

    Il suit les cours de l'école Boulle en ciselure, puis ceux de l'école des Arts décoratifs avec Charles Genuys. En 1911, il travaille trois ans dans l'atelier du ferronnier d'art Émile Robert, où il acquiert une grande expérience technique, et prend la succession de celui-ci comme directeur artistique des ateliers Borderel et Robert en 1919 (Borderel est une entreprise de charpenterie métallique située rue Damrémont, Paris 18e). Subes finira président-directeur général de la société à responsabilité limitée Borert (par contraction de 'Borderel' et 'Robert').

    Dans son œuvre, Raymond Subes allie la technique de la forge traditionnelle aux méthodes modernes. Sa conception de la ferronnerie s'articule en deux idées maîtresses: la fonction architecturale du fer forgé et son utilisation fonctionnelle. Il n'hésite pas à employer simultanément plusieurs matériaux: d'abord le fer forgé, parfois le bronze et le cuivre, auxquels s'ajoutent, dans les années 1930, l’aluminium, l’acier oxydé et l'acier laqué. À l'Exposition de 1925, en dehors d'ouvrages de ferronnerie tels que grilles ou rampes, il présente, avec Jacques-Émile Ruhlmann, dans le cadre du salon du Collectionneur, une bibliothèque métallique aux surfaces de tôle embouties et laquées.

    Subes répond à des commandes d’État importantes pour les transatlantiques Île-de-France en 1927, Atlantique en 1931, Normandie en 1935, Liberté en 1950, et enfin pour le France en 1962.

    Il travaille pour la Banque de France sur les Champs-Élysées, l’institut Pasteur, la Caisse des dépôts et consignations et le musée de la France d'outre-mer, porte Dorée (Paris 12e, 1931).

    En collaboration avec Porteneuve, il produit des meubles en métal chromé, et participe à la construction métallique de certains ponts.

    Il faut encore signaler les ferronneries de l'église Saint-Louis de Vincennes (1912-1927, Jacques Droz et Joseph Marrast architectes), les grilles de l'église Saint-Pierre à Roye (Somme, 1931-1933, reconstruction par Charles Duval et Emmanuel Gonse), les grilles du baptistère de l'église Saint-Jean-Bosco, Paris 20e (1933-1937, Rotter architecte), la croix couronnant le clocher de l'église Saint-Louis à Villemomble (1926, Paul Tournon architecte), la grille d'entrée de l'église Sainte-Thérèse à Élisabethville (1927-1928, Paul Tournon architecte), ainsi que les grilles de chœur de la cathédrale de Rouen (vers 1950) et de l’église Saint-Germain-des-Prés, Paris 6e.

    Dans les années soixante, les ateliers Borderel et Robert doivent quitter Paris et sont transférés à Saint-Denis. Raymond Subes remplace l'atelier de la rue Damrémont par un immeuble, et crée à l'occasion la SA immobilière Borert. L'usine de Saint-Denis fait faillite après son décès.

  • Présentation du contenu

    Le fonds se compose de plusieurs centaines des dessins de ferronneries (menuiseries, lustres, mobiliers, etc.), de documentations, de correspondance. Quelques photographies, dues en très grande majorité au photographe Marius Gravot et provenant du fonds Laprade, illustrent une trentaine de projets dont une vingtaine ont été identifiés. De très nombreuses autres photographies n'ont pas encore été intégrées au repérage du fonds.

  • Importance matérielle

    34 ml de dossiers, 23 tiroirs de meubles à plans, 1,5 ml de rouleaux, 10 ml de plaques de verre.
  • Historique de la conservation

    Les archives ont été conservés par la famille au domicile de Raymond Subes rue Las Cases, Paris 7e; il a été donné en 2014 au Service interministériel des archives de France. Une boîte de photographies provient du fonds Lefort, lui-même extrait du fonds Laprade. Celui-ci a été déposé par la famille Laprade à l'Ifa en 1981 (dans les années 1980-1982, la famille a réparti les archives entre plusieurs institutions : ENSBA, Archives nationales, Académie d’architecture et Ifa), et a été réuni en 1998 au fonds Laprade des Archives nationales, à l'exception des éléments qui en avaient été extraits pour constituer les fonds Lefort, Redon, Sergent et Subes.

    Issu du fond : 403 AP - Laprade, Albert (1883-1978)

  • Conditions d'accès

    Il n'y a pas de restriction juridique à la consultation du fonds. Les photographies et les plaques de verre ne sont pas communicables en l'absence de traitement et d'inventaire.
  • Mentions obligatoires

    SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine/ADAGP-année

  • Traitement archivistique

  • Historique du traitement

    Emilie Guillier, documentaliste (avec la participation de Karine Blanc, chercheuse, qui a contribué à l'identification de certains bâtiments) : inventaire de la boîte 6 IFA 001, février 2003.

    Franck Delorme et David Peyceré, puis Manon Scotto (stagiaire, janvier-mai 2016) : repérage du fonds donné en 2015 et 2016 par la famille de Raymond Subes.

  • Auteur(s) de l'instrument de recherche

    Franck Delorme, David Peyceré, Emilie Guillier, Manon Scotto
  • Mode de classement

    Le numéro 6 IFA attaché à ce fonds s'explique en raison d’un petit nombre de photos (une seule boîte d’archives) extraites en 1981 du tout premier fonds d’archives reçu, celui d’Albert Laprade. Cet ensemble est décrit pièce à pièce en base de données.

    Le reste des archives est au mieux seulement repéré. Les photos ne le sont pas du tout, et les plaques de verre sont seulement rangées dans des boîtes numérotées, sans identification.

    La partie qui est décrite systématiquement comprend les documents à plat et roulés (6 IFA 1-160, 301-306, 501-511), les dossiers et les publications 6 IFA 201-216).

    Dans l'état actuel, provisoire, du classement, plusieurs séries de numéros sont données parallèlement à des conditionnements différents.

    Cotation et conditionnement :

    6 IFA 001 : photos issues du fonds Laprade.

    6 IFA 001-164 : pochettes de documents à plat.

    6 IFA 201-216 : boîtes d'archives format 30 x 39 cm.

    6 IFA 301-306 : boîtes de plans roulés.

    6 IFA 501-511 : boîtes plates (jusqu'à 55 x 65 cm).

    6 IFA 601-608 : documents encadrés

    6 IFA 701 : maquette

    Complément 2015, caisses 1 à 11 : 11 caisses d'archives contenant des photographies (non classées).

    Complément 2016, boîtes 001-044 : plaques de verre de grand format.

    Complément 2016, boîtes 051-061 : boîtes d'archives format 30 x 39 cm (négatifs et tirages; dossiers).

    Complément 2016, boîtes 101 à 136 : plaques de verre de grand format.

    Éléments non numérotés : 6 boîtes d'archives, une boîte contenant des maquettes, cartons à dessins en tiroirs de meuble à plans (9 tiroirs).

  • Tris et éliminations

    Aucune élimination n'a été pratiquée.

  • Sources complémentaires

  • Documents en relation

    Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle: voir les fonds des architectes ayant collaboré avec R. Subes (recherche dans l'index).

  • Bibliographie

    Art et décoration: 1924, p.156; 1934, p.139-148.

    Subes (Raymond). "Les arts décoratifs. La ferronnerie d'art du XIe au XIXe siècles". Paris: [s.n.?], 1928.

    Subes (Raymond). "R. Subes. Ferronnerie moderne, un choix des réalisations récentes de maîtres ferronniers". Paris : Vincent, Fréal et Cie, 1948.

    Gauthier (Maximilien). "Raymond Subes". Paris : Les Gémeaux, 1949.

    "Saint-Gobain, le nouveau siège à Neuilly-sur-Seine". Présentation de André Aubert,…". Montrouge: Draeger Frères, 1961.

    "Raymond Subes, ferronnier". Paris: Vincent et Fréal, 1961.

    Lemoine (Bernard), Rivoirard (Philippe). Paris, l’architecture des années trente. Paris: Délégation à l’action artistique de la ville de Paris ; Lyon: La Manufacture, 1987.

  • Date de mise à jour

    15/03/2024