Fiche objet en PDF Ajouter au panier

Synchroniser avec la table des matières Objet TOURN-E-33-2. Laboratoire d’Edouard Branly, Institut catholique de Paris. 1933

Fiche descriptive d'une unité documentaire
EtiquetteContenu de champ
Auteur(s) du projetPaul Tournon (1881-1964), architecte Voir plus d'informations sur ce protagoniste
Autre(s) protagoniste(s)Edouard Branly, physicien Voir plus d'informations sur ce protagoniste
Localisation
Programme

extrait de : http://museebranly.isep.fr/labo.php (août 2005)

"Les plans furent achevés en janvier 1931. Le nouveau projet reçut toutes les approbations, et reste encore aujourd'hui un témoignage de la très grande qualité de la recherche architecturale des "années 30" : nouveaux matériaux et idées originales s'y conjuguent efficacement.

Le nouveau laboratoire fut conçu en béton — matériau contemporain. Trois entrées furent prévues […]

L'édifice de béton comprenait un sous-sol et un rez-de-chaussée couvert en terrasse; les fenêtres à guillotine et les quatre hublots marquaient avec distinction le style des années 30.

Dès le début du projet Branly avait exprimé son souhait de toujours : "Donnez-moi une petite pièce de travail et le moyen d'avoir des appareils assez stables pour que mon galvanomètre puisse me servir à quelque chose". […]

L'architecte songea donc en premier lieu à la stabilité des tables de travail, et n'hésita pas à en construire quatre fondées directement sur la roche, à une profondeur de 12 mètres; les piliers étaient totalement indépendants du reste de la construction et pris dans des puits de maçonnerie; un joint de dilatation les isolait des planchers du laboratoire.

Le savant demanda aussi une salle séparée de toute influence électrique. L'architecte imagina une salle de cuivre fermée hermétiquement par des hublots : véritable cage de Faraday, pourvue aussi de tables aux fondations spéciales. Toutes les surfaces, plancher, murs et plafond, furent recouvertes de cuivre; les plaques de ce métal qui garnissaient les hublots étaient reliées par câbles, de part et d'autre des charnières, au revêtement des parois.

Le sous-sol, en fonction de magasin permettait de classer les appareils ayant servi dans l'ancien laboratoire, et d'en fabriquer de nouveaux.

Au rez-de-chaussée, Branly, par son entrée particulière, disposait d'une salle d'attente, d'un vestiaire-toilette, et d'un beau bureau.

Trois fenêtres à guillotines éclairent cette pièce. Sur l'une, ouvrante, Branly plaçait parallèlement sur une tige horizontale, à fins de comparaison, les thermomètres à base métallique objets de ses dernières recherches. Un buste à l'antique, en pierre, sculpté par Carlo Sarrabezolles, fut placé devant l'une de celles qui s'ouvraient sur les arbres et le campanile des Carmes.

Elisabeth Branly, peintre humoriste, offrit à son père une fresque sur laquelle "Zeus voit, impuissant, Branly s'approprier ses foudres".

[…]

La salle de cuivre, recouverte en totalité de ce métal, communiquait avec le bureau et le grand laboratoire. Branly y faisait de nombreuses recherches, travaillant avec une grande joie dans ces conditions exceptionnelles d'isolation. La surface étant de 4m sur 7m 50, deux tables aux fondations spéciales furent placées sur l'axe médian de la pièce, permettant des expériences à distance. Deux hublots à double paroi (de verre et de cuivre) étaient munies de fermetures hermétiques du modèle utilisé sur les bateaux. Cette pièce toute en cuivre avec ses hublots étanches était d'une parfaite originalité. Le sol, du même matériau, fut recouvert de linoléum. Des boules opalines, commandées par interrupteurs extérieurs, éclairaient les tables d'expérience. Les grosses tuyauteries de chauffage accentuaient l'aspect naval du lieu.

Le grand laboratoire, avec cinq fenêtres ouvertes sur l'extérieur, était entouré de vitrines. Ses deux tables à fondations spéciales étaient toujours couvertes d'appareils.

La salle du dernier préparateur de Branly, Ernest Gauthier, était adjacente au grand laboratoire et au Musée. Un escalier y donnait accès au magasin du sous-sol, où les appareils pouvaient être rapidement choisis ou agencés en vue des expériences programmées par "le Professeur"; un certain nombre de ces appareils furent sélectionnés pour être placés dans le futur Musée.

Ainsi, ce grand savant put voir se réaliser, pour quelques années, un rêve qui lui tenait à cœur depuis longtemps, mais qui avait pris corps bien tard, l'année 1939 mettant fin à tout projet d'avenir. Edouard Branly ne survécut pas à ce qui était pour lui la troisième guerre. Avec lucidité il voyait les conséquences militaires de la commande à distance sans fil, et son regard devenait sombre.

Aujourd’hui, une école d’ingénieur, l’Institut Supérieur d’Electronique de Paris, est installée dans cet ancien laboratoire. Seul le Musée Branly reste, enrichi grâce à plusieurs donations de la famille du savant, d'ouvrages et d'œuvres d'art. L'Association des Amis d'Edouard Branly y a son siège social, et patronne des réunions scientifiques et des visites qui s'y déroulent. L'entrée reste cependant celle qu'avait utilisée le savant.

Etat

réalisé.

Type de commanditaireprivé
Contextes d'interventionCommande ou inconnu
Domaines / sous-domaines
Natures d'interventionARCHITECTURE-INGENIERIE
Commentaire

à la mort du savant ce laboratoire est devenu le Musée Branly découvertes.

Organisation des dossiers

Synchroniser avec la table des matières Ensemble de dossiers 1. Photographies