Né à Bordeaux, ingénieur diplômé de l’École spéciale des travaux publics en 1946, Michel Bancon a participé à la reconstruction de la ville de Royan aux côtés de nombreux architectes (Claude Simon, Guillaume Gillet, Henri-Pierre Maillard, etc.), comme ingénieur conseil au même titre que d’autres comme René Sarger. Il est l’auteur du marché couvert de Pontaillac et a participé à la transformation de la villa Les Palmiers en hôtel de ville.
Son activité s’étend progressivement des alentours de Royan au département de la Charente-Maritime. En 1951, avec l’architecte Dremilly, il conçoit le temple protestant de Saint-Georges-de-Didonne qui est une transposition à échelle réduite du premier projet de l’église Notre-Dame de Royan par les architectes Bauhain-Baraton-Hébrard.
En 1959, il s’installe à Paris où il ouvre un bureau d’étude. Intéressé par les systèmes constructifs, il invente au début des années 1960 un procédé de plancher en hourdis en terre cuite avec double portée baptisé Karédal dont il dépose le brevet auprès de l’INPI mais le procédé ne sera jamais commercialisé. Procédé présenté dans la revue Bâtir (n°128, 1964).
Michel Bancon a participé au GERPIAM (Groupement momentané d'entreprises pour l'étude et la réalisation de projets industrialisés à accroissements multiples) qui a été lauréat des concours de modèles pour équipements publics. Il est l’auteur avec Henry Maillard et Ducamp des piscines à portiques grandes portées en béton armé avec couvertures en coques. Avec les mêmes architectes il a déposé un modèle de clubs de jeunes pour le concours des Mille Clubs.
En 1974, il est un des rares ingénieurs à pouvoir suivre les cours de l’École de Chaillot, sans bien évidemment pouvoir accéder ensuite au titre d’architecte en chef.
Selon ses anciens associés, c’est à partir de 1976 que Michel Bancon a été sollicité par des architectes en chef des monuments historiques (rencontrés lors de son passage à Chaillot) pour intervenir sur la consolidation de monuments anciens.
Dans les années 1990, il est consulté par l’architecte en chef des monuments historiques Philippe Oudin pour la restauration du beffroi de Notre-Dame de Royan. Le bureau d’études se spécialise alors dans la restauration de monuments historiques. Michel Bancon va intervenir sur de très nombreux édifices pour certains très importants (le Panthéon, l’Arc de triomphe de l’Etoile, Invalides, châteaux de Vincennes et de Chambord, Grand Palais, etc.).
Il est le fondateur de l’association Les Monuments du monde qui se propose de « développer la connaissance sur la construction, la constitution, l’évolution et le comportement dans le temps des monuments, et d’une manière générale, des éléments du patrimoine bâti et des ensembles monumentaux dans le monde ».
Michel Bancon a enseigné la construction à UP 1, à l’École de Chaillot, et à l’École d’architecture de Versailles.
