Raymond-Elie Adda est né en 1909 et décédé en 1994.
Fils de Charles Adda (1873-1938), élève de Pontremoli à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et ayant aussi étudié à l’Institut d’urbanisme de Paris, il obtient son diplôme d’architecte en 1934. Il s’associe à son père [voir fonds 218 IFA] en 1932 (il conservera l'agence de la rue Ampère, dans le 17e arr. de Paris, jusqu'à la fin des années 1960) et signe notamment avec lui les décors et illuminations des célèbres fêtes de nuit de Longchamp.
En 1942, il fonde avec Gaston Bardet [voir fonds 161 IFA] la revue Le Maître d'œuvre de la reconstruction française, et publie, en 1945, un essai intitulé 'Architecture et spiritualité'. Fortement opposé au radicalisme de Le Corbusier, Raymond Adda plaide en faveur du développement en France de coopératives d’habitations inspirées des 'Building societies' anglaises.
Il participe à la reconstruction de Lisieux et de Caen, puis ouvre une agence à Neuilly-sur-Seine à la fin des années 1960.
Il réalise de nombreux logements, notamment en Île-de-France, dont plusieurs ensembles édifiés selon un principe de coopération-participation : l'un des plus remarqués est l’Habitat communautaire, 14, rue de Sèvres, à Boulogne-Billancourt (1955). A partir des années soixante, il devient architecte du ministère des Postes et télécommunications, auquel il consacre une part importante de son activité.
Par ailleurs, adjoint au maire de Neuilly jusqu'en 1983, il est chargé de l'urbanisme. A ce poste, avec le soutien du maire Achille Peretti, il applique certaines de ses conceptions d'architecte-urbaniste en renforçant les servitudes, notamment en matière de hauteur de construction et de création d'espaces verts, et en créant un POS qui n'existait pas alors à Neuilly.